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Mélusine dans sa bulle
5 décembre 2012

La visite médicale

outchJe suis née en l’an de grâce 1984, ce qui fait de moi une adulte responsable dont la trentaine approche à (trop) grand pas. Voila pour la théorie !
Dans la pratique... Hier j’avais plus l’impression d’avoir 10 ans. Hier, j’étais convoqué à LA VISITE MEDICALE.
Pour moi, c’est tout de suite relié à l’image du médecin, lunettes sur le nez, penché par-dessus ton épaule pour regarder combien tu pèses. Et de te rajouter, non sans plaisir, un joli « vous êtes trop grosse ».
Ça a commencé depuis que je suis en âge d’en passer, j’ai pour souvenir la joie immense de se foutre à poils à l’entrée en 6° avec toutes tes camarades pas trop loin, histoire qu’on profite un peu du spectacle. En relisant bible mon carnet de santé, je cumule les « surcharges pondérales à surveiller. »

C’est donc affamée (oui, on sait jamais si je reste 1 journée sans manger je peux peut être perdre 20 kilos), la vessie vide, les intestins les plus vidangés possibles que je me suis présentée hier, à 15h40, à la visite médicale.

Premier passage auprès de la secrétaire qui te demande le plus naturellement possible si tu veux aller faire pipi dans le pot. Alors pour ça, je suis la sioux de l’excuse à trois francs six sous pour ne pas y passer : au choix : règles, infection urinaire en cours. Hier, j’ai choisi l’option « désolée j’y suis allée en arrivant j’arriverai jamais à refaire tout de suite. » Tout ceci accompagné de la tête la plus désolée et abattue du monde. Zut ! Je prive madame la secrétaire d’avoir l’honneur de mettre sa bandelette dans mon pipi.

Ensuite, le palpitant au taquet, je me rends chez Madame la docteur du travail. Entre autres, j’ai eu le droit à « et comment ça se passe au niveau relationnel au travail ? » J’ai pris sur moi pour ne pas lui répondre « J’ai régulièrement envie de mettre des coups de haches entre les 2 yeux de mes collègues. » Je me suis contentée d’un « ça va oui merci » accompagné du sourire de circonstance.
Et puis il y’a eu le fameux « je vous laisse vous déshabiller ! » Oui merci je n’ai pas besoin d’aide. A l’écoute de ces mots, il s’est passé un truc fou dans mon cerveau, une sorte de contrôle technique accéléré : épilation : check, soutif correct : check, culotte ou string : culotte check, culotte propre du jour : check. Et me voila donc en sous vêtements. Prise de tension, cette dernière un peu haute. « Est-ce normal ? » « En principe Madame la docteur je vous jure sur la tête de mon Zouzou chéri (mon chien quoi) que ma tension elle est bonne. » Mais là je sais que je vais avoir le droit à mon tour de balance et ça me stresse.

Puis Madame la docteur est partie s’asseoir à son bureau me disant d’aller me peser. Quoi toute seule ? Sans vos yeux pour scruter le résultat ? Fichtre ! Diantre ! Un regard noir plus tard à la machine, histoire de lui faire comprendre que l’aiguille ne doit point trop monter haut, me voila perchée sur la dite balance. Annonce du résultat, sueur sous les bras en attendant le fameux « mais vous êtes trop grosse. » Elle me demande ma taille, me demande si le poids est stable, je n’ai pas avoué qu’après certaines soirées raclettes je peux faire 1 ou 2 kilos de plus, et me dit « ok ça va. »

Ok ça va ? Je me suis retenue de ne pas l’embrasser/danser le waka waka/rentrer chez moi à poil pour exhiber mon corps au poids « qui va ».

Bref, j’ai presque envie de dire "vivement la prochaine", en attendant, je vais manger mon croissant !

 -M

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