Et Dieu créa le sport

Je suis au sport ce que Ribery est à la langue française : une calamité. ça a commencé dès mon plus jeune âge à l'école avec les joies des heures de sport. Entre la gym et l'athlétisme mon coeur balance, choisir entre la peste et choléra n'est pas chose aisée. Il faut dire que j'ai toujours eu un cul aux dimensions non sport friendly donc 

• monter à la corde : impossible
• réussir à être gracieuse sur une poutre : no way
• se hisser sur les barres : où est mon palan ?

Bref le sport et moi : une histoire d'amour assez houleuse. En plus d'être nulle en sport, je ne suis pas chanceuse, la seule fois où je fus dispensée pour cause d'entorse à la cheville c'était l'époque où on faisait boules lyonnaises. Je sais, tape ton sport, mais bon pour replacer dans le contexte, notre prof fumait la gitane pendant nos cours. 

Finalement en y repensant, je crois que définitivement le pire c'était l'athlétisme. Avec pompon sur la pomponnette : la course à pied. A l'époque on ne parlait pas de faire perdre des points au bac aux ados en surpoids, mais je pense qu'un complot d'extermination était un peu en place. Il n'y avait rien de pire, au bout de 50 mètres tes mollets menaçaient de se détacher et de t'attendre sur la bord de la piste de course ; les chutes du Niagara c'était rien à côté de l'état de ton front ; même la plus mure des tomates paraissait pâle à côté de tes joues. Bon faut dire que mon égo me rendait, et ce à chaque fois, un peu con sur les bords. Ce connard d'ego t'obligeait à parcourir les premiers centimètres aux côtés des plus forts. Mais égo il n'a jamais compris qu'à tous les coups t'étais au bord du gouffre au bout de 3 minutes. 

Même l'autre jour ego a failli me coûter une jambe, à cause de lui je me suis entendue dire après 1 heure de tennis "et si on rentrait en courant ?" Oui déjà note, maintenant je fais du tennis. Seul sport à mes yeux qui représente un intérêt, au moins tu ne fais pas le hamster à courir en rond dans le but de ne rien atteindre sauf la souffrance du moindre centimètre carré de muscle. Mes mollets n'ont pas mis 30 secondes à reconnaître cette douleur enfouie depuis mes années lycée. Mais j'ai tenu bon ! Je ne parlerais pas de mon impression d'être octogénaire les 2 jours qui ont suivi. 

Mais il y'a pire que la création du sport... Il y'a le sport à la télé ! En ce moment même, des mecs à la tronche défoncée font mumuse avec un ballon. Tu l'auras compris, je te parle du rugby ! Dans une autre vie, j'avais écris un texte sur l'incompréhensibilité et l'intérêt frôlant le zéro de ce sport, mais ça c'était avant de voir du judo à la télé. Je t'en reparlerai une prochaine car il faudrait que je revois un combat pour pouvoir pleinement partager l'émotion qui m'a envahie le jour où j'ai vu du judo à la télé. 

Bien à toi cordialement lecteur
_M